Cameroun

L’Extrême Nord du Cameroun est aux prises avec une crise humanitaire qui affecte directement près de 2,1 millions de personnes. En janvier 2019, une recrudescence des incursions nocturnes de Boko Haram ont ciblé plusieurs villages camerounais à la frontière avec le Nigéria, brûlant plus de 300 maisons, détruisant ou pillant les récoltes de la communauté et détruisant des moyens de transports, des écoles et une église.

Au total, 2 400 personnes (environ 400 familles) ont tout perdu dans ces attaques et étaient dans l’impossibilité de répondre à leurs besoins primaires. Plusieurs membres des communautés touchées se sont réfugiés dans des villages voisins, et d’autres dans la forêt avoisinante.

Les personnes affectées par ces attaques affichaient alors des besoins criants liés au manque de moyens pour s’assurer un abri, de la nourriture, des nattes de couchage, des draps et couvertures, des vêtements, du matériel hygiénique, et du matériel scolaire. Dû à la grande précarité socioéconomique de ces communautés, très peu de familles touchées par ces attaques étaient en mesure de se remettre sur pied avant la fin de la période agricole.

Pour répondre aux besoins d’urgence des populations touchées par les violences de Boko Haram, une réponse monétaire immédiate et inconditionnelle a été offerte aux familles touchées dans les villages de Guitsenad, Toufou, Roum, Ngossi et Zhéléved. Les bénéficiaires ont été préalablement identifiés de manière transparente, ouverte et participative par l’entremise de consultations publiques, et par l’utilisation de critères de vulnérabilité appropriés et validés par les communautés ciblées par le projet.

Ce projet a permis aux familles affectées de répondre à leurs besoins de base dans la dignité, leur donnant les moyens de se remettre elles-mêmes sur pied après ce choc et ces pertes dévastatrices.

Cette intervention au Cameroun a été rendue possible grâce au soutien financier du Ministère des Relations internationales et de la Francophonie du Québec (MRIF).