Participantes et participants à la formation SfNA à Mohéli, Comores – Septembre 2025

En septembre 2025, Mohéli, aux Comores, a accueilli la 2e semaine de formation sur les solutions fondées sur la nature pour l’adaptation (SfNA) sensibles au genre du projet ReSea (Regenerative Seascapes for people and nature).

S’appuyant sur les formations de 2024, cette édition 2025 a réuni des représentantes et représentants gouvernementaux, des groupes de femmes, des jeunes, des acteurs du secteur privé et des leaders de la conservation. Tenu dans la réserve de biosphère de l’UNESCO de Mohéli, l’atelier a marqué une étape importante pour les Comores dans l’avancement des actions d’adaptation climatique sensibles au genre.

Un effort de formation collaboratif

La formation a été dirigée par Loubna Hamidi, Denise Nicolau et Said Ahamada de l’UICN Afrique orientale et australe, ainsi que par l’équipe Changements climatiques et transition énergétique de l’UICN, représentée par Zoe Jafflin. En collaboration avec Dini Hamada, Mohamed Mohamed Cheik, Rahamata Maambadi, Zarna Anasse et Zalihata Bounou de PFDDSA, cette formation a doté les participantes et participants des compétences nécessaires pour concevoir et mettre en œuvre des SfNA sensibles au genre, tout en soulignant la nécessité de les intégrer aux stratégies climatiques nationales et locales.
La formation s’inscrit dans le cadre du projet ReSea, mis en œuvre par Mission inclusion, l’UICN et PFDDSA, avec le soutien d’Affaires mondiales Canada (AMC), et contribue à l’initiative Grande muraille bleue menée par l’Afrique. Le projet ReSea fait également partie de Partenariats pour le climat, une initiative de 315 millions de dollars d’AMC visant à promouvoir les SfN sensibles au genre pour l’adaptation aux changements climatiques avec des co-bénéfices pour la biodiversité.

Du concept à la pratique

Pendant cinq jours, les sessions ont exploré des domaines thématiques clés essentiels pour des SfNA efficaces et durables. Du concept à la pratique, la formation a priorisé les éléments pratiques dont les praticiens et les décideurs ont besoin pour soutenir les projets SfNA, notamment les divers mécanismes de financement qui permettent une action locale de la base.
En utilisant le cadre opérationnel de NAbSA, les participantes et participants — simulant des scénarios SfN réels dans le contexte de Mohéli — ont travaillé ensemble pour construire un projet SfNA du début à la fin. Cela comprenait des évaluations économiques des interventions, des théories du changement, des plans de suivi, d’évaluation et d’apprentissage (SEA), des stratégies d’égalité des genres et d’inclusion sociale (EGIS), des plans de cogestion et des stratégies de communication.

Déclencher une action communautaire immédiate

Plus qu’un espace d’apprentissage, la formation a déclenché une action communautaire immédiate : Mme Hadidja Ali Houmadi, présidente d’Ulanga Mwema à Nioumachioi, a annoncé que son groupe de femmes lancera une campagne de nettoyage des mangroves avec le Fonds pour le développement durable (FSSD) et les femmes influenceuses du projet ReSea.
L’appel à l’intégration des SfN était clair. « À partir d’aujourd’hui, chaque plan d’action environnemental, stratégie et plan de gestion au sein du parc national de Mohéli doit intégrer des actions SfN », a souligné M. Kassimou Attoumani, président du comité de pilotage du parc national de Mohéli.
Faisant écho à cela, M. Mouktafi Said Ramadan L, directeur régional de l’Environnement et des Forêts, a insisté : « Nous avons accru les connaissances sur les SfN, mais c’est la responsabilité de tous de les mettre en œuvre sur leurs sites. Cette responsabilité collective est essentielle au succès. »

Une étape pour une action climatique transformatrice

En combinant science, leadership communautaire et approches sensibles au genre, la formation de Mohéli a jeté les bases d’une action climatique transformatrice à Mohéli, ancrant les SfN au cœur du parcours de la nation vers la résilience et le développement durable. Un parcours qui contribuera non seulement au changement local, mais aussi au portefeuille Partenariats pour le climat — amplifiant l’expérience de Mohéli dans le cadre d’un mouvement mondial faisant progresser les solutions fondées sur la nature pour l’adaptation climatique.

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