Au cœur des communautés côtières dynamiques du paysage marin de Tanga-Pemba, une initiative transformatrice prend racine. Cette semaine, le projet ReSea a officiellement lancé un bootcamp de sept jours sur l’économie bleue, réunissant 24 femmes et jeunes déterminées à devenir des leaders d’une économie plus durable et inclusive.

Ces personnes participantes, actives dans des domaines allant de l’élevage de concombres de mer à la transformation d’algues, représentent l’avenir de leurs communautés. Pourtant, elles font souvent face à des obstacles importants : un accès limité aux compétences commerciales, à la connaissance des chaînes de valeur durables et au financement.

« Les jeunes et les femmes entrepreneures du littoral sont confrontées à de réels défis », souligne Geneviève Gauthier, directrice des programmes internationaux à Mission inclusion. « Ce bootcamp s’attaque directement à ces lacunes en dotant les personnes participantes d’outils pratiques pour bâtir des entreprises viables dans l’économie bleue. »

Le bootcamp n’est que la première étape. Il marque le début d’un programme d’incubation de sept mois conçu pour offrir un mentorat et un soutien continus. Pour guider ce parcours, deux ressources clés ont été dévoilées lors du lancement : le Manuel de formation à l’entrepreneuriat dans l’économie bleue et le Manuel sur les compétences non techniques. Ces boîtes à outils offrent des conseils pratiques et localisés pour aider les personnes entrepreneures à transformer leur vision en réalité.

 

Construire une économie pour les personnes et la planète

 

L’économie bleue offre une formidable occasion de croissance économique respectueuse des communautés et de l’environnement. Mais pour en libérer tout le potentiel, un changement de perspective est nécessaire.

« Une économie bleue juste exige que les femmes et les jeunes en soient les leaders, et non des bénéficiaires», affirme Andréanne Martel, directrice du projet ReSea à Mission inclusion. « Ces personnes stimulent déjà l’innovation et la gérance environnementale dans les communautés côtières. Cette formation reconnaît leur leadership et leur fournit les outils pour amplifier leur impact. »

Ce sentiment est partagé par les partenaires du projet, qui voient le bootcamp comme un catalyseur de changement systémique.

« C’est plus qu’un atelier de compétences; c’est un processus de transformation », insiste Amon Maenda, représentant d’Ocean Hub Africa (OHA). « Il permet aux personnes participantes de passer à la prochaine étape de leur parcours entrepreneurial et de devenir des agentes et agents de changement clés au sein de l’économie bleue. »

Dr Elinasi Monga, gestionnaire de programme régional à l’UICN, ajoute : « Notre objectif est de transformer ces obstacles en solutions viables qui améliorent les moyens de subsistance des communautés tout en assurant la durabilité environnementale. »

Un appel à l’action pour un avenir prospère

 

 L’événement de lancement s’est terminé par un puissant appel à l’action de la Dre Batilda Burian, commissaire régionale de Tanga, qui présidait la cérémonie.

« À toutes les personnes participantes, en particulier les femmes et les jeunes : considérez les connaissances que vous acquérez ici comme une porte d’entrée vers l’impact », a-t-elle déclaré. « Utilisez-les pour soutenir vos familles, renforcer vos groupes économiques et inspirer vos communautés. Lancez des entreprises innovantes, ajoutez de la valeur aux produits marins et devenez des championnes et champions de l’équité et du progrès dans l’économie bleue. »

Ce bootcamp marque un moment décisif pour les personnes entrepreneures et pour l’avenir de l’économie côtière de la Tanzanie — un avenir fondé sur l’inclusion, l’innovation et la prospérité partagée.

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