Au Canada, un féminicide est perpétré tous les deux jours. Au Kenya, ce phénomène est observé quotidiennement. En Haïti, l’accès à des données précises est difficile en raison de l’influence croissante des groupes armés et de l’instabilité politique. Ainsi, la montée des violences et l’impunité généralisée exacerbent les risques pour les femmes, et les témoignages indiquent une situation particulièrement préoccupante où de nombreuses femmes perdent tragiquement la vie.
Les violences basées sur le genre (VBG) constituent une crise mondiale, affectant profondément autant les femmes et les filles que les communautés dans leur ensemble. Chaque année depuis 1991, les 16 jours d’activisme contre les VBG nous rappellent que le chemin vers l’égalité est encore parsemé d’embûches.
Les multiples visages des violences basées sur le genre
Nous savons que la violence faite aux femmes peut prendre diverses formes. Les plus visibles sont les violences physiques et sexuelles, et ce sont souvent les premières auxquelles on pense. Une femme qui subit des coups de son partenaire, ou une autre victime d’agressions sexuelles dans son milieu de travail ou dans un espace public, ce sont malheureusement des réalités fréquentes et transcendant les frontières.
Les VBG peuvent aussi prendre des formes plus subtiles, tout aussi douloureuses et dévastatrices. C’est le cas des violences psychologiques, comme les insultes répétées, les humiliations qui minent l’estime de soi, ou encore l’isolement social imposé dans une relation contrôlante ou coercitive. Les violences économiques, elles, se manifestent lorsque l’accès à l’argent ou au travail est bloqué, par exemple, quand une femme est privée de son compte bancaire ou empêchée de travailler au nom de stéréotypes de genre.
Mission inclusion au Québec : un soutien local contre les violences basées sur le genre
Au Québec, Mission inclusion agit également pour lutter contre les violences basées sur le genre (VBG) en soutenant des organismes locaux. Notre engagement se déploie à différents niveaux, par exemple, par le soutien aux initiatives qui renforcent les communautés de femmes, en particulier les plus vulnérables, comme le Centre de femmes La Mitis et la Ruche d’art Kokomino. Nous comptons aussi parmi nos partenaires des organisations de première ligne, telles que l’Auberge Madeleine et la Maison LI-BER-T, qui proposent un appui vital aux femmes victimes et survivantes de violences.
Enfin, nous soutenons des initiatives structurantes, comme la concertation d’organismes à l’échelle territoriale pour lutter contre les VBG : la Table Osez au Féminin. Nous appuyons également le Service de référence en périnatalité pour les femmes immigrantes de Québec (SRPFIQ) dans ses efforts de formation du personnel de la santé visant à dénoncer et à combattre les violences obstétricales. Dans tout l’éventail d’actions de lutte contre les VBG, Mission inclusion agit pour que les femmes victimes et survivantes de violences trouvent à la fois des solutions adaptées et des communautés qui les soutiennent, qui dénoncent et qui agissent pour mettre fin à ces violences.
Haïti : le projet PACIT face aux violences systémiques contre les femmes
Dans le contexte d’Haïti, où Mission inclusion a mis en place le Projet d’amélioration de la participation citoyenne (PACIT – avec le soutien d’Affaires mondiales Canada), les violences physiques et sexuelles prennent des proportions particulièrement inquiétantes. Dans les communautés rurales, les violences conjugales sont courantes, et les « corrections physiques » sont considérées par beaucoup d’hommes comme un droit légitime. Les violences sexuelles sont exacerbées par le climat de crise sociopolitique actuel. Les groupes armés emploient le viol systématique comme une arme de terreur contre les populations civiles : ils brûlent des maisons, tuent et commettent des viols collectifs pour briser les résistances et maintenir un climat de peur. Les femmes vivant dans des camps de personnes déplacées sont parmi les plus vulnérables, exposées non seulement à des agressions, mais également à une absence presque totale de services pour les protéger ou les aider à se relever.
Pour répondre à ces défis, le projet PACIT soutient le Regroupement des organisations de femmes de Gressier et Léogâne (ROFGL). Grâce à cet appui, un comité multisectoriel contre les VBG a été mis en place, réunissant des représentantes et représentants de la justice, de la police, de l’éducation, de la santé et de la société civile. En parallèle, le ROFGL a créé un groupe de soutien pour les victimes et les survivantes, leur proposant un espace de parole et de solidarité. Ces initiatives permettent de poser les bases d’une prise en charge plus systématique des survivantes, mais des défis persistent. Le manque de ressources, notamment l’absence de centres d’hébergement et de services de prise en charge psychologique, freine considérablement ces efforts.
Kenya et Afrique de l’Est : des défis persistants et les actions du projet ReSea
Le Kenya est en ce moment même le théâtre d’une grave crise de féminicides. En effet, depuis août dernier seulement, 97 cas de féminicides ont été enregistrés. Le gouvernement kényan a investi massivement dans la campagne des 16 jours d’activisme, témoignant de l’urgence d’agir. Cet engagement résonne directement avec le travail mené par Dandelion Africa, une organisation soutenue par Mission inclusion, qui lutte contre ces violences dans les communautés rurales marginalisées.
En parallèle, le projet ReSea, mis en œuvre par Mission inclusion et l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) avec le soutien d’Affaires mondiales Canada, intègre une approche de justice climatique féministe qui met en lumière les liens entre la vulnérabilité des femmes face aux changements climatiques et leur exposition accrue aux violences. Ces initiatives complémentaires illustrent notre engagement à créer des espaces sûrs, inclusifs et durables pour les femmes et les filles, tout en renforçant la mobilisation collective pour leur protection, leur autonomie et leurs droits.
L’impact des contextes sociopolitiques sur les violences faites aux femmes
Toutes ces violences, qu’elles soient visibles ou invisibles, quotidiennes ou pas, sont interreliées et exacerbées par des contextes politiques, économiques et sociaux. La montée des mouvements extrémistes à l’échelle mondiale, les discours masculinistes au Québec, ou encore les instabilités en Haïti ou en Afrique de l’Est, aggravent les vulnérabilités des femmes d’ici et d’ailleurs face à ces injustices. On a souvent tendance à aborder ces enjeux de manière séparée, mais il est essentiel de rappeler qu’il s’agit de facettes distinctes d’une seule et même problématique.
16 jours d’activisme : un appel à l’action collective pour le changement social
Les 16 jours d’activisme contre les VBG sont une occasion de mettre en lumière ces interconnexions et de souligner que, malgré les efforts déjà déployés et les petites victoires qu’il ne faut surtout pas négliger, le combat est loin d’être terminé. Il faut continuer d’en parler, briser le silence et agir pour renforcer les initiatives locales, ici et ailleurs. Ce n’est qu’en rendant ces violences visibles et en unissant nos forces que nous pourrons espérer construire une société plus juste et égalitaire.
Les violences basées sur le genre ne connaissent pas de frontières, mais l’engagement de Mission inclusion non plus. Ensemble, nous pouvons bâtir un monde où chaque femme et chaque fille peut vivre libre de toute violence et atteindre son plein potentiel. Les 16 jours d’activisme sont un moment crucial pour agir et faire entendre notre voix, mais notre lutte se poursuit tout au long de l’année.
Au Canada, un féminicide est perpétré tous les deux jours. Au Kenya, ce phénomène est observé quotidiennement. En Haïti, l’accès à des données précises est difficile en raison de l’influence croissante des groupes armés et de l’instabilité politique. Ainsi, la montée des violences et l’impunité généralisée exacerbent les risques pour les femmes, et les témoignages indiquent une situation particulièrement préoccupante où de nombreuses femmes perdent tragiquement la vie.
Les violences basées sur le genre (VBG) constituent une crise mondiale, affectant profondément autant les femmes et les filles que les communautés dans leur ensemble. Chaque année depuis 1991, les 16 jours d’activisme contre les VBG nous rappellent que le chemin vers l’égalité est encore parsemé d’embûches.
Les multiples visages des violences basées sur le genre
Nous savons que la violence faite aux femmes peut prendre diverses formes. Les plus visibles sont les violences physiques et sexuelles, et ce sont souvent les premières auxquelles on pense. Une femme qui subit des coups de son partenaire, ou une autre victime d’agressions sexuelles dans son milieu de travail ou dans un espace public, ce sont malheureusement des réalités fréquentes et transcendant les frontières.
Les VBG peuvent aussi prendre des formes plus subtiles, tout aussi douloureuses et dévastatrices. C’est le cas des violences psychologiques, comme les insultes répétées, les humiliations qui minent l’estime de soi, ou encore l’isolement social imposé dans une relation contrôlante ou coercitive. Les violences économiques, elles, se manifestent lorsque l’accès à l’argent ou au travail est bloqué, par exemple, quand une femme est privée de son compte bancaire ou empêchée de travailler au nom de stéréotypes de genre.
Mission inclusion au Québec : un soutien local contre les violences basées sur le genre
Au Québec, Mission inclusion agit également pour lutter contre les violences basées sur le genre (VBG) en soutenant des organismes locaux. Notre engagement se déploie à différents niveaux, par exemple, par le soutien aux initiatives qui renforcent les communautés de femmes, en particulier les plus vulnérables, comme le Centre de femmes La Mitis et la Ruche d’art Kokomino. Nous comptons aussi parmi nos partenaires des organisations de première ligne, telles que l’Auberge Madeleine et la Maison LI-BER-T, qui proposent un appui vital aux femmes victimes et survivantes de violences.
Enfin, nous soutenons des initiatives structurantes, comme la concertation d’organismes à l’échelle territoriale pour lutter contre les VBG : la Table Osez au Féminin. Nous appuyons également le Service de référence en périnatalité pour les femmes immigrantes de Québec (SRPFIQ) dans ses efforts de formation du personnel de la santé visant à dénoncer et à combattre les violences obstétricales. Dans tout l’éventail d’actions de lutte contre les VBG, Mission inclusion agit pour que les femmes victimes et survivantes de violences trouvent à la fois des solutions adaptées et des communautés qui les soutiennent, qui dénoncent et qui agissent pour mettre fin à ces violences.
Haïti : le projet PACIT face aux violences systémiques contre les femmes
Dans le contexte d’Haïti, où Mission inclusion a mis en place le Projet d’amélioration de la participation citoyenne (PACIT – avec le soutien d’Affaires mondiales Canada), les violences physiques et sexuelles prennent des proportions particulièrement inquiétantes. Dans les communautés rurales, les violences conjugales sont courantes, et les « corrections physiques » sont considérées par beaucoup d’hommes comme un droit légitime. Les violences sexuelles sont exacerbées par le climat de crise sociopolitique actuel. Les groupes armés emploient le viol systématique comme une arme de terreur contre les populations civiles : ils brûlent des maisons, tuent et commettent des viols collectifs pour briser les résistances et maintenir un climat de peur. Les femmes vivant dans des camps de personnes déplacées sont parmi les plus vulnérables, exposées non seulement à des agressions, mais également à une absence presque totale de services pour les protéger ou les aider à se relever.
Pour répondre à ces défis, le projet PACIT soutient le Regroupement des organisations de femmes de Gressier et Léogâne (ROFGL). Grâce à cet appui, un comité multisectoriel contre les VBG a été mis en place, réunissant des représentantes et représentants de la justice, de la police, de l’éducation, de la santé et de la société civile. En parallèle, le ROFGL a créé un groupe de soutien pour les victimes et les survivantes, leur proposant un espace de parole et de solidarité. Ces initiatives permettent de poser les bases d’une prise en charge plus systématique des survivantes, mais des défis persistent. Le manque de ressources, notamment l’absence de centres d’hébergement et de services de prise en charge psychologique, freine considérablement ces efforts.
Kenya et Afrique de l’Est : des défis persistants et les actions du projet ReSea
Le Kenya est en ce moment même le théâtre d’une grave crise de féminicides. En effet, depuis août dernier seulement, 97 cas de féminicides ont été enregistrés. Le gouvernement kényan a investi massivement dans la campagne des 16 jours d’activisme, témoignant de l’urgence d’agir. Cet engagement résonne directement avec le travail mené par Dandelion Africa, une organisation soutenue par Mission inclusion, qui lutte contre ces violences dans les communautés rurales marginalisées.
En parallèle, le projet ReSea, mis en œuvre par Mission inclusion et l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) avec le soutien d’Affaires mondiales Canada, intègre une approche de justice climatique féministe qui met en lumière les liens entre la vulnérabilité des femmes face aux changements climatiques et leur exposition accrue aux violences. Ces initiatives complémentaires illustrent notre engagement à créer des espaces sûrs, inclusifs et durables pour les femmes et les filles, tout en renforçant la mobilisation collective pour leur protection, leur autonomie et leurs droits.
L’impact des contextes sociopolitiques sur les violences faites aux femmes
Toutes ces violences, qu’elles soient visibles ou invisibles, quotidiennes ou pas, sont interreliées et exacerbées par des contextes politiques, économiques et sociaux. La montée des mouvements extrémistes à l’échelle mondiale, les discours masculinistes au Québec, ou encore les instabilités en Haïti ou en Afrique de l’Est, aggravent les vulnérabilités des femmes d’ici et d’ailleurs face à ces injustices. On a souvent tendance à aborder ces enjeux de manière séparée, mais il est essentiel de rappeler qu’il s’agit de facettes distinctes d’une seule et même problématique.
16 jours d’activisme : un appel à l’action collective pour le changement social
Les 16 jours d’activisme contre les VBG sont une occasion de mettre en lumière ces interconnexions et de souligner que, malgré les efforts déjà déployés et les petites victoires qu’il ne faut surtout pas négliger, le combat est loin d’être terminé. Il faut continuer d’en parler, briser le silence et agir pour renforcer les initiatives locales, ici et ailleurs. Ce n’est qu’en rendant ces violences visibles et en unissant nos forces que nous pourrons espérer construire une société plus juste et égalitaire.
Les violences basées sur le genre ne connaissent pas de frontières, mais l’engagement de Mission inclusion non plus. Ensemble, nous pouvons bâtir un monde où chaque femme et chaque fille peut vivre libre de toute violence et atteindre son plein potentiel. Les 16 jours d’activisme sont un moment crucial pour agir et faire entendre notre voix, mais notre lutte se poursuit tout au long de l’année.
L’équipe ÉGIS – Égalité de genre et inclusion sociale
Québec, Haïti, Kenya
Mission inclusion
L’équipe ÉGIS – Égalité de genre et inclusion sociale
Québec, Haïti, Kenya
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